Pour sa XIIIe édition, l’équipe d’Ethnologie et Cinéma déplace la date de ses Rencontres à l’automne. Changement de saison pour un nouveau rendez-vous offrant encore et toujours un large éventail de genres cinématographiques. À travers quatre thèmes distincts et plus de trente films, sont explorés des imaginaires qui témoignent de la diversité culturelle dans un contexte de mondialisation. Et comme chaque année, les projections font l’objet de discussions entre le public et les intervenants.
Si la folie est universelle, son expression varie selon les cultures. En effet, les interdits, les injonctions ou le refoulement des pulsions qui peuvent produire des désordres psychologiques, ont des modalités différentes dans chaque population. On est donc fou à la manière d’une société et d’une époque. La situation est plus complexe en cas d’émigration : dans ce nouveau pays, est-on normal ou ne l’est-on pas ? Et en cas de trouble, vers quel «guérisseur» se tourner ? Les films montrent comment chaque culture construit son système d’interprétation et de traitement du mal, du malheur et de la maladie.
Cette programmation fait référence au concept élaboré par Claude Lévi-Strauss qui a inspiré de nombreux cinéastes occidentaux séduits par les cultures dites primitives. Certains ont voulu décrire des sociétés avant qu’elles ne disparaissent, d’autres ont initié des indigènes au maniement de la caméra, l’auto-ethnographie. Les catégories «d’homme sauvage» et «d’homme civilisé» se renvoient en fait dos à dos et reflètent leur appartenance à une humanité commune.
Mutations du monde ouvrier et transmission de cette mémoire. La classe ouvrière incarne les valeurs de lutte et de fraternité et permet de s’interroger sur le sens que l’on donne au travail.
Le départ d’un territoire pour un autre, quelles qu’en soient les raisons, inspire souvent un sentiment de perte qui s’exprime et se manifeste différemment selon les individus. La musique permet de libérer certaines de ces émotions et participe souvent à construire une nouvelle identité collective. Elle offre également d’autres perspectives de création et de dialogue interculturel.
La musique occupe une place centrale lors des grandes cérémonies qui rythment l’existence : naissance, mariage, décès, etc. Ainsi de nombreuses cultures accompagnent leurs rituels funéraires de chants, de lamentations et de musiques instrumentales. Hommage et expression de la peine partagée des vivants à l’égard de celui qui n’est plus, la musique fait également «danser» ancêtres et vivants.
D’abord employé à
Cet ethnologue devenu réalisateur a une prédilection pour le documentaire. Il explore des thèmes de société telles les questions liées au travail, à la politique, à l’immigration et à la mémoire. Il a également réalisé des films ethnologiques, notamment au Brésil et dans le domaine de l’ethnomusicologie.
Ethnologue et chanteuse, elle entre au CMTRA en 2002 pour travailler sur la valorisation des musiques migrantes dans le quartier des Pentes de